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Dé-coïncidence

Philosophie du vivre, chap. 2 et 3, Grasset, 2001

Vivre, c’est décoïncider. Quand on coïncide totalement, au stade de l’entropie maximum, on est mort. Platon le disait : « l’entreprise de tout vivant est d’aller en sens contraire des états qu’il éprouve ». La vie, autrement dit, se saisit dans cet « entre » : entre l’état qui s’affirme et l’état opposé auquel il fait aspirer. Dit de façon plus moderne, c’est la puissance du négatif qui promeut (Hegel : l’ « inégalité » de soi avec soi).

L’art moderne (la peinture) peint la dé-coïncidence : le Christ jaune, un œil figuré de face, l’autre de profil. Par la désadéquation, on sort de la représentation et promeut l’existence.

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