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Ce qui n'est pas le beau

Cette étrange idée du beau, Grasset, 2010

Le Beau est juché sur la pensée de l’Être ; le Nu dans l’art en est l’incarnation. Si l’art aujourd’hui y a renoncé, comment dire cette autre fécondité, hors de l’ontologie, de ce qui n’est pas le beau ?

Autant de décalages qui peuvent aider à penser l’art contemporain ; il faut défaire notre vocabulaire de la représentation reposant sur l’Être et son identité.

De là qu’on parlera de variance et non plus de variété : « Tel est l’aspect d’une montagne en même temps que de dizaines ou de centaines de montagnes » (Guo Xi) ;

de valence et non plus d’essence : « Si vous considérez que c’est un nuage, alors c’est un nuage ; et si vous considérez que c’est de l’eau, alors c’est de l’eau » (Fang Xun) ;

de pregnance et non plus de présence : « Mais où donc est la pluie ? — La pluie est là où c’est peint, mais aussi là où ce n’est pas peint » (Fang Xun)

de résonnance et non plus de ressemblance : concept d’énergie-résonnance ; c’est dans l’entre laissant passer que se transmet la résonnance, comme vibration d’énergie.

 

Le Nu dans l’art incarne notre choix de la variété, de l’essence, de la ressemblance et de la présence. Mais il a perdu le « spirituel ». Ou comment « transmettre l’esprit » ?

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